mardi 16 février 2010

Petite réflexion sur un adage grec

Premier article de ce blog !!
Peut-être le 1er d'une longue liste, mais peut être aussi que la liste ne sera pas longue du tout. A voir selon le résultat de la bataille entre Narcisse et les Autres : si l'un écrase aussitôt l'autre ou, si les péripéties, les retours en force et les presque mais pas tout à fait agonies font durer leur aventure en bateau.
Dans tous les cas, ce message a son importance puisqu'il est le premier.
Il doit donc donner le ton des messages. Pour parodier quelqu'un je dirais qu'il doit déterminer la ligne éditoriale de ce blog.
Enfin restons modeste et ne donnons ici qu'un aperçu de la bataille acharnée entre Narcisse et les Autres.

Je commencerais donc ce blog par citer (et là on ne s'y trompe pas, il s'agit déjà d'une bataille: je cite ou j'affirme moi-même? qui est l'auteur? qui se cache derrière qui?...???) les 3 adages grecs :
Connais toi toi-même / Rien de trop / Ne te prends pas pour Dieu !!!

Et là c'est clair et net, il n'y a aucun doute, Narcisse et les Autres sont sur le ring, en galère, ils rament, se donnent des coups de pagaies...
Si Narcisse est préoccupé par se connaître lui-même (gnôthi sauton ), il oublie tous les autres.

Mais si rien de trop n'en faut, on ose espérer que Narcisse saura rester dans la mesure et éviter le narcissisme. Enfin bon, les autres il faudra aussi qu'il les connaissent un jour ! Et là, il ne faudra pas tomber dans l'excès inverse de ne se préoccuper que des autres, ce qui correspond à l'abnégation.

Mais là encore le duel reste cruel puisque ou Narcisse se prend pour un Dieu et là PLUSIEURS CAS DE FIGURE :
Soit il devient un Dieu égoïste, meilleur que tout le monde qui ne se soucie que de sa grande divinité
Soit il devient un Dieu aimant, généreux, dévoué comme on le décrit parfois dans certains gros livres millénaires et là, il n'agit que pour les autres, que dans leur intérêt, il se prend la tête 6 jours sur 7 (le 7ème faut pas déconner, il se repose, instinct de survie) pour satisfaire les désirs égoïstes des autres, formulés souvent de manière hypocrite et complètement intéressée ou à l'inverse complètement désillusionnée et fataliste. Bref il s'oublie lui-même, il n'est pas loin de s'appeler Aloïs et la fin n'est jamais très drôle.

Ou alors Narcisse prend un autre pour un Dieu, il pourra alors passer son temps à l'implorer, le prier, le supplier, lui offrir des offrandes afin d'obtenir la grace et, il sera dans ce cas dans une lutte acharnée avec ses confrêres tous dans la même quête quasi vaine.

Ou les autres le prennent pour un Dieu alors qu'il n'a rien demandé.
J'ai envie de dire soit Narcisse est pas trop altruiste et pas trop bileux non plus, dans ce cas il profite de la situation et vit comme un pape.
Soit Narcisse préfère qu'on ne lui donne rien, qu'on le laisse tranquille, et comme les autres ne sont pas disposés à laisser passer leur seule lueur d'espoir comme ça, au motif de la tranquillité de Monsieur Dieu Narcisse, celui-ci vit un calvaire (au sens propre comme au figuré d'ailleurs).

Bref, on voit que rien n'est gagné car tout ça nous montre que les Grecs, avec leur réputation bien ancrée de sages, avec tous les grands noms qu'ils ont réussis à faire entrer dans l'histoire (de Socrate, Aristote, Périandre, Anaxagore, Démocrite, Chilon et leurs contemporains), ils ne nous aident pas beaucoup à résoudre le conflit incéssant entre Narcisse et les autres.
Tout ça ne nous donne pas grand espoir quand à la fin proche de ce blog entièrement dévolu au commentaire de leur affrontements réguliers.
Mais peut-être doit-on s'en réjouir et juste penser que rien n'est jamais de trop et que donc plein d'articles valent mieux que peu d'articles.

Vous avez j'espère, bien saisi le ton de ce blog sans prétention, tout en modestie et en contradiction.
à la prochaine.

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